Lettre de liaison N° 270 - 25 mai 2017 [Version pdf]
Conseil national de la FSU des 16 et
17 mai 2017
Au CDFN de la FSU, les représentants
du courant Front Unique ont combattu pour que la direction de la
FSU refuse toute concertation, tout dialogue social avec le
gouvernement Macron-Philippe, gouvernement de guerre contre les
acquis des travailleurs.
Introduction
Cest
à la fin du CDFN que la composition du gouvernement Macron-Philippe
a été annoncée. Bien sûr, tant le programme de Macron que le
choix de Philippe, membre du parti LR, donnaient clairement la
nature du nouveau gouvernement : un gouvernement au service
de la bourgeoisie ayant comme tâche de sen prendre aux
acquis des travailleurs, des chômeurs, des jeunes, des
retraités
Il est éclairant que la première tâche que se
fixe le nouveau pouvoir est daccentuer la liquidation du
Code du travail, cest-à-dire de parachever la loi El
Khomri. La composition du gouvernement na fait que
confirmer ces objectifs. Confier Bercy à Le Maire, celui qui
lors des primaires des partis LR et UDI, avait voulu doubler
Fillon sur « sa droite », choisir Blanquer, bras
droit de De Robien et Chatel à lEducation nationale,
nommer une patronne au ministère du travail, autant de symboles
des objectifs de ce nouveau gouvernement.
Macron
avait annoncé pendant sa campagne quil gouvernerait par
ordonnances pour porter ses coups contre le Code du travail. On a
vu depuis que cela nexcluait pas une dose de dialogue
social et de concertation. Les dirigeants syndicaux, et en
particulier ceux de la CGT et de FO, se sont empressés de
participer à ces séances de dialogue social qui doivent
permettre au gouvernement de mieux accomplir ses objectifs.
Même
si la FSU, nest pas directement concernée par la réforme
du Code du travail, il est bien sûr évident que les coups
portés contre les travailleurs du secteur privé faciliteraient
ceux destinés aux fonctionnaires. Macron a affirmé sa volonté
de réduire le nombre de fonctionnaires. En supprimant le
ministère de la fonction publique et en confiant au sarkozyste
Darmanin la gestion des fonctionnaires, Macron a voulu donner un
signal fort de ses objectifs contre eux.
Au
CDFN, B. Groison et les dirigeants de la FSU feignaient dêtre
plus préoccupés par le Front national que par la constitution dun
gouvernement ennemi des travailleurs. Révélateur dune
disposition « bienveillante » vis-à-vis du nouveau
pouvoir, F. Rolet, secrétaire du SNES, a envoyé au nom de son
syndicat, une lettre à Macron ou elle souhaite un « quinquennat
fructueux ». Dans une interview donnée à lagence
AEF, elle a indiqué que tant pour la réforme du bac que pour lautonomie
des établissements, elle était disposée à rentrer dans une
concertation. Et cest dès le 25 mai que la direction de la
FSU a rencontré Darmanin, ministre de « lAction et
des comptes publics » qui a confirmé la suppression de 120 000
postes de fonctionnaires en indiquant quil sagissait
dun engagement du président qui « sera tenu, mais
pas de manière comptable (
) cest-à-dire en
discutant avec les syndicats ». Il réaffirme ainsi
clairement le rôle de la concertation.
Ce
qui est apparu nettement au cours du CDFN, cest surtout une
mise en ordre des représentants des courants Unité et Action et
École Émancipée qui co-dirigent la FSU. Ainsi pour deux
motions proposées par Front Unique (pour labrogation de la
loi sécurité publique et contre la sélection à lUniversité),
aucun représentant de lÉcole Émancipée na voté
pour alors quils avaient été assez nombreux à le faire
lors du précédent CDFN. Il y a donc une nette volonté de la
direction de la FSU de resserrer ses rangs pour collaborer
pleinement avec le gouvernement Macron-Philippe à travers le
dialogue social et la concertation.
Notons que les faits démontrent la nécessité des
motions de notre courant : Macron engage une nouvelle
prolongation de létat durgence et sa ministre de lenseignement
supérieur a annoncé que lun de ses premiers chantiers
serait linstauration de la sélection à lentrée de
la licence.
Comme les représentants de notre courant lont
fait au cours de ce CDFN, les militants du courant Front Unique
combattront pour que les directions des syndicats rompent avec le
gouvernement et sopposent à ses projets de contre-réformes.
1ère
intervention du courant Front Unique dans le débat général
Comme
il était prévisible, cest dès le 1er tour des
présidentielles que les travailleurs ont subi une défaite
politique majeure avec la qualification pour le 2nd
tour de deux candidats ennemis acharnés de la classe ouvrière
et de ses conquêtes sociales. Macron en étant qualifié face à
Marine Le Pen avait son élection acquise.
Lélimination
de Hamon, candidat du parti socialiste est principalement due à
la politique menée par Hollande et ses gouvernements contre les
travailleurs avec en point dorgue il y a un an
ladoption de la loi travail par le 49-ter. Mais il
faut souligner que tant à lextérieur quau sein
même du PS, des forces se liguent pour en finir avec lexistence
de ce parti.
Les
dirigeants syndicaux portent une responsabilité écrasante dans
la défaite du 1er tour, eux qui ont pratiqué jusquau
bout la concertation-collaboration avec les gouvernements
présidés par Hollande. Et en particulier, eux qui se sont
dressés, il y a un an, contre lappel à une manifestation
centrale à lAssemblée nationale pour imposer à la
majorité PS-PCF le retrait du projet de loi El Khomri.
Si
des millions de travailleurs ont voté pour Mélenchon, ils lont
fait pour un candidat qui sest présenté au-dessus des
partis dans une volonté de rassembler toutes les classes
sociales.
Et
la défaite du 1er tour a encore été amplifiée au
second par la campagne menée par les dirigeants des partis issus
du mouvement ouvriers qui ont appelé à voter Macron au nom dun
front républicain contre le Front National. Dans ce front
républicain, les dirigeants syndicaux ont pris toute leur place.
Même sils nont pas pu en général appeler
clairement à voter pour Macron, toutes leurs déclarations
allaient dans ce sens.
Le
lendemain du 1er tour, le courant Front Unique a
combattu au Bureau national de la FSU pour que notre fédération
se prononce pour « Pas une voix pour Le Pen ! Pas une
voix pour Macron ! ». Mais notre motion na
recueilli que notre vote. La résistance à lescroquerie
qui consiste à demander aux travailleurs de voter pour leur
ennemi a été plus développée quen 2002. Ainsi des
syndicats et même une fédération CGT ont appelé à ne voter
ni pour Le Pen, ni pour Macron. Et même si ce mouvement est
resté limité, de nombreux lycéens ont manifesté sous le mot dordre :
« Ni Le Pen, ni Macron, ni patrie, ni patron »
Macron
est donc élu et a bien lintention de porter les coups les
plus durs contre les acquis ouvriers.
Il
est significatif quune de ses priorités est de porter à
nouveau le fer contre ce qui subsiste du code de travail après
la loi El Khomri. Il prévoit : le plafonnement impératif
des indemnités prudhomales lors des licenciements pour les
faciliter ; la généralisation du référendum dentreprise
contre les organisations syndicales ; la possibilité de
nouvelles dérogations aux accords de branche etc.
Et
pour aller plus vite, il veut procéder par ordonnance. En
réplique, cest dabord Berger de la CFDT qui a donné
le ton en défendant la nécessité du dialogue social. Mailly
pour FO demande à Macron « que lon débatte, que lon
discute à tous les niveaux » et la commission exécutive
de la CGT lappelle « à renoncer à imposer de
nouveaux reculs sociaux par ordonnance ou 49.3 ». Ainsi,
ils sont disposés à envisager de nouveaux reculs sociaux
si cest dans les règles du dialogue social et de la
concertation. Macron vient de leur répondre que les ordonnances
nempêchaient pas le dialogue social.
Au
contraire, la défense des acquis sociaux implique de les
défendre en commençant par refuser toute concertation ou
dialogue social sur leur destruction avec le pouvoir qui veut les
mettre en pièces.
Pour
le reste son programme est aussi explicite :
-
Il veut en finir avec la retraite par répartition en lui
substituant un système de capitalisation par points.
-
Il veut la réduction de 15 milliards pour la Sécurité sociale,
de 25 milliards sur le budget de lEtat, de 10 milliards sur
lAssurance chômage, et de 10 milliards pour les
collectivités territoriales. Il veut substituer aux cotisations
ouvrières pour la Sécurité sociale limpôt par la hausse
de la CSG. Il veut libérer les patrons de toute contrainte et
généraliser lubérisation de la société. On comprend quavec
un tel programme autant de représentants des partis
traditionnels de la bourgeoisie veulent être de laventure
à ses côtés. Et le choix dun premier ministre LR vaut
feuille de route.
Il
veut généraliser la sélection dès lentrée à lUniversité
en réformant le bac qui perdrait sa valeur de 1er
grade universitaire. Il veut octroyer aux chefs détablissement
le recrutement des enseignants. Il envisage un redéploiement
massif et autoritaire des enseignants des écoles peut-être dès
la rentrée de septembre.
Et
bien sûr comme chantre dune union nationale au service de
limpérialisme et de la bourgeoisie française, il soutient
pleinement les interventions impérialistes de la France et veut
la progression du budget militaire. Et sa volonté de promouvoir
lEtat policier est attestée laugmentation du nombre
de policiers quil prévoit alors quil veut supprimer
120 000 postes de fonctionnaires.
La
responsabilité des directions syndicales est écrasante face aux
coups redoublés contre les travailleurs et la jeunesse que
Macron veut porter.
Notre fédération doit clairement indiquer quelle
refuse toute concertation, tout dialogue social avec ce pouvoir
dont les objectifs anti-ouvriers sont clairement énoncés. Et
elle doit uvrer auprès des autres confédérations et
fédérations syndicales pour quelles adoptent une position
analogue et pour la réalisation dun front uni contre le
gouvernement présidé par Macron.
2nde
intervention du courant Front Unique dans le débat général
Cest
sous le régime de létat durgence que les élections
présidentielles ont eu lieu. Entre les deux tours, on a entendu
des responsables politiques mettre en avant quil serait
extrêmement dangereux que le Front national accède au pouvoir
compte tenu des institutions de la Vème république et létat
durgence.
Evidemment
le FN est un parti ultra-réactionnaire et raciste qui doit être
vigoureusement combattu par le front unique ouvrier et par le
combat contre les politiques au service de la bourgeoisie. Au
contraire le front républicain et les politiques au service de
la bourgeoisie ont favorisé la croissance électorale du FN.
Le
« danger fasciste » a été invoqué une fois de plus
pour légitimer ladhésion honteuse de nos dirigeants
syndicaux au « front républicain » contre le FN, cest
à dire le soutien à Macron, candidat du capital financier. Ce
« danger » nest quun leurre : il nexiste
pas, aujourdhui, autour du Front National de bandes
organisées du type de ce quont été les SA en Allemagne
dans les années 30.
Ce
qui existe par contre cest une menace vitale et bien
réelle pour le mouvement ouvrier et pour les libertés
démocratiques : celle de la marche à lEtat policier
engagée depuis plus dun an. Avancer dans ce sens, cest
le « programme commun » de tous les
représentants politiques de la bourgeoisie. Et il en est ainsi,
parce que la liquidation des libertés démocratiques est
indispensable aux capitalistes français pour mettre en
uvre le « remède » de choc à la crise du
capitalisme en France : la liquidation de tous les droits et
acquis des travailleurs, ce qui est précisément au cur du
programme de Macron aujourdhui.
Depuis
son élection, Macron na pas cessé de multiplier les
signes pour indiquer sa volonté davancer à grands pas
dans le sens de lEtat policier : annonce de la
poursuite et de lintensification de la « lutte contre
le terrorisme » et des dispositifs liés, défilé en
véhicule militaire sur les Champs Elysées. Il vient de nommer lancien
préfet de Rennes, celui qui a fait preuve du plus grand zèle
dans les répressions des manifestations contre la loi El Khomri,
comme son directeur de cabinet.
La
vraie menace pour les travailleurs et la jeunesse, pour le
mouvement ouvrier en tant que tel, la voilà : il est de la
responsabilité urgente de la FSU de sy opposer, et plutôt
que dun « front républicain », dappeler
à la constitution du front unique ouvrier contre la répression.
Ces
dernières années et ces derniers mois nous ont montré que
cette menace est bien réelle. Surtout quand les gouvernements,
UMP et encore plus sous Hollande, reprennent des pans entiers du
programme du FN
La
traque des migrants, la destruction brutale et répétées de
leurs abris de fortune, la persécution systématique de tous
ceux qui tentent par humanité de leur venir en aide.
Les
contrôles au faciès pratiqués et revendiqués par lEtat.
La restriction des libertés démocratiques en particulier du
droit de manifestation et de réunion. Les assignations à
résidence hors demande judiciaire. La banalisation de la
présence de soldats en armes de guerre. Nest-ce pas là
des éléments du programme du front national mis en uvre
sans que celui-ci exerce le pouvoir ?
Lors
de la manifestation du 1er mai, le gouvernement
Hollande-Cazeneuve en sursis a déchaîné la répression
policière comme il le fait systématiquement depuis de nombreux
mois. Les forces policières ont pris lhabitude de se
placer au sein même des manifestations pour en prendre le
contrôle. Quelles puissent le faire parfois avec lassentiment
voire la complicité de dirigeants syndicaux est scandaleux. Si
la propagande gouvernementale a mis en avant les quelques
policiers blessés dont un lavait été par lutilisation
dune grenade quil destinait aux manifestants, ce sont
des dizaines de blessés quon compte parmi les manifestants
ignorés par les journalistes qui préféraient se référer aux
seuls communiqués gouvernementaux.
Il
faut ajouter les arrestations massives de jeunes lycéens, leur
garde à vue, leur fichage pour avoir simplement manifesté leur
point de vue. Il est vrai que proclamer « Ni Le Pen !
Ni Macron ! Ni Patrie ! Ni patron » doit être
considéré comme criminel par le gouvernement et par les
policiers républicains qui voteraient à plus de 50% pour le
front national selon des sondages
Depuis
le CDFN de mars, il faut ajouter un nom à la longue liste non
exhaustive des victimes de la répression policière. Après le
meurtre de Rémi Fraisse et lhomicide dAdama Traoré,
après les innombrables violences infligées à des manifestants
ou à des migrants, après le viol du jeune Théo, cest le
meurtre de Shaoyo Liu qui a été perpétré par des policiers
alors que ce père de famille devait penser se trouver en
sécurité à son domicile. Cest devant les membres de sa
famille quil a été tué par des policiers. Lavocat
de la famille a déclaré quil était sans doute la 1ère
victime de la loi sécurité publique adoptée en procédure durgence
en février.
Lors
de notre CDFN de mars, notre courant a proposé dexiger labrogation
de cette loi qui octroie un véritable permis de tuer aux
policiers. Notre motion a recueilli 43% des exprimés.
Nous
persistons à penser quil est de la responsabilité et de lhonneur
de notre fédération dexiger labrogation de cette
loi scélérate pleinement inscrite dans la marche à lEtat
policier.
Nous présenterons à nouveau une motion en ce sens
demain.
Présentation
de la motion « contre la nouvelle contre-réforme du Code
du travail »
Chacun
parmi nous est conscient de la signification du projet dordonnances
sur le Code du travail.
Il
sagit pour Macron, à la demande de la bourgeoisie
française, de tailler en pièces dans le Code du travail ce que
la loi El Khomri navait pu réaliser.
Macron
et son 1er ministre ont été clairs : ils
veulent procéder par des ordonnances préparées par la
concertation avec les représentants des organisations syndicales.
Sopposer
à cette contre-réforme implique dexiger le retrait du
projet dordonnances mais aussi de refuser toute
concertation sur ce projet, concertation dont le seul but est
de permettre la publication des ordonnances.
Motion contre la nouvelle contre-réforme du Code du
travail
Après la loi El Khomri, Macron veut procéder à une
nouvelle contre-réforme du Code du travail en procédant par
ordonnances.
Celle-ci prévoit en particulier :
- limposition dun plafonnement des
indemnités prudhomales en cas de licenciement sans cause
réelle et sérieuse
- la généralisation de linversion de la
hiérarchie des normes
Comme il sétait prononcé pour le retrait du
projet de loi travail il y a un an, le CDFN de la FSU se prononce
pour le retrait du projet dordonnances de réforme du Code
du travail.
Le CDFN se prononce contre toute participation syndicale
à la concertation devant permettre la publication de ces
ordonnances.
6 pour ; 63 contre ; 1 abstention ; 31
refus de vote
Présentation
de la motion « contre la sélection à lUniversité »
Dans
un communiqué du 2 mai concernant le tirage au sort des
futurs étudiants à leur entrée à lUniversité, le
SNESup indique à juste titre que cette circulaire est « le
1er pas vers la sélection à lentrée en L1. »
Cette
mesure sinscrit pleinement dans toute la politique mise en
uvre par les gouvernements présidés par Hollande pour
restreindre le droit aux études dans lenseignement
supérieur.
Le
responsable du SNESup nous a dit que la loi de sélection en
master est une assez bonne loi mais qui selon lui serait mal
appliquée.
La
réalité, cest quavec cette loi, la réussite en
licence ne suffit plus pour pouvoir sinscrire dans un
master correspondant à son cursus et dans sa faculté.
De
plus la sélection à lentrée du master ne restreint pas
celle pratiquée à lentrée en M2 puisquun projet de
décret prévoit daugmenter encore le nombre de masters qui
pratiquent cette sélection entre M1 et M2.
Macron
à qui le relais est passé a bien lintention de pousser
encore plus loin la sélection généralisée à lUniversité.
Cest le sens de sa volonté dexiger des pré-requis
pour entrer en L1 et de réformer le bac.
Bien
sûr un réel droit aux études implique de combattre pour que lEnseignement
supérieur soit doté des moyens nécessaires (financiers et en
personnels) pour quil puisse assurer ses missions.
Mais notre fédération doit exiger le retrait des mesures de sélection en particulier labrogation de la loi de sélection en master. Elle doit se prononcer contre le projet de Macron dinstaurer la sélection en L1 par le biais des pré-requis. Elle doit réaffirmer sa défense inconditionnelle du bac comme 1er grade universitaire.
Motion contre la sélection à lUniversité
La loi réformant les masters entre en application. Elle
instaure la sélection à lentrée en M1. De plus la
sélection à lentrée en M2 se voit encore amplifiée.
Le CDFN de la FSU réuni le 17 mai 2017 soppose à
toute forme de sélection, tant à lentrée en licence quà
lentrée en master ou entre M1 et M2. Tout étudiant qui a
validé une licence doit pouvoir accéder de droit à un master
correspondant à son parcours antérieur et dans son université.
Le CDFN se prononce pour labrogation de la loi de
sélection en master.
Le CDFN soppose au projet de Macron dinstaurer
la sélection dès lentrée à luniversité par lexigence
de « pré-requis ».
Le CDFN défend et défendra inconditionnellement le
baccalauréat comme 1er grade universitaire donnant
accès à lenseignement supérieur.
10 pour ; 59 contre ; 1 abstention ;
31 refus de vote
Présentation
motion «pour labrogation loi dite de sécurité publique »
Depuis
des années, la restriction des libertés démocratiques et le
développement de la répression policière et judiciaire sont à
luvre. Les travailleurs français et la jeunesse
expérimentent au quotidien létat durgence, comme en
Turquie ou en Tunisie. Aujourdhui, sortir dune
manifestation en ayant inhalé du gaz lacrymogène, pris des
coups de matraque ou de flash-ball, voire en ayant perdu lusage
dun il est devenu monnaie courante.
Un
nouveau président a été élu mais qui pourrait croire que la
politique sécuritaire sera adoucie dans les cinq prochaines
années ? Emmanuel Macron a été très clair. En matière
de sécurité, sa politique sera « implacable » et
pour illustrer cette posture, il a nommé comme directeur de
cabinet lancien préfet de Bretagne qui na jamais eu
de scrupule à faire molester les travailleurs et la jeunesse
lors des manifestations contre la loi El Khomri.
Il
faut le marteler :
-
cest aujourdhui que la répression bat son plein.
-
Cest aujourdhui que des manifestants se font malmener
par des agents de police qui donnent libre cours à leur violence
avec la bénédiction des pouvoirs publics
-
Cest aujourdhui que le nombre dincarcérations
bat tous les records, quand la majorité dentre elles sont
des courtes peines et quelles concernent essentiellement la
jeunesse des quartiers populaires
Cest
donc bien aujourdhui quil faut combattre cette marche
à lÉtat policier.
Combien
faudra-t-il encore de Rémi Fraisse, dAdama Traoré ?
Et pour la dernière victime en date, Shaoyo Liu, on ne peut quêtre
daccord avec lavocat de la famille qui combat pour
que justice lui soit rendue qui a déclaré : « aucun
des principes de légitime défense na été respecté. On
est face à la première manifestation des conséquences de la
loi sur la légitime défense. »
Le
texte action explique à juste titre que « la loi
sécurité publique promulguée le 28 février dernier constitue
un échelon supplémentaire dans la montée des lois
sécuritaires ». Alors il faut en tirer toutes les
conséquences en exigeant labrogation de cette loi
scélérate.
Motion pour labrogation de la loi dite de
sécurité publique
La loi « sécurité publique » accroît limpunité
dont bénéficient les forces de lordre alors que la liste
des victimes de la répression policière sallonge de
semaine en semaine et compte un mort de plus, Shaoyo Liu.
Cette loi permet aux policiers dutiliser leur arme
à feu en dehors des situations de légitime défense et aggrave
les peines encourues pour outrage à personne dépositaire de lautorité
publique.
Le CDFN se prononce donc pour labrogation de la
loi dite de sécurité publique.
10 pour ; 59 contre ; 2 abstention ;
30 refus de vote