LETTRE DE LIAISON


des militants combattant
pour le FRONT UNIQUE
des syndicats de l'enseignement public


Lettre de liaison N°162 - supplément clermontois - 8 janvier 2010

La direction nationale du SNES doit se prononcer clairement pour le retrait de la réforme des lycées et du décret EPLE, et appeler à une manifestation nationale au siège du pouvoir.


CA du SNES de l'académie de Clermont, 7 janvier 2010 : ce qu'ont défendu les militants du courant Front Unique.

"Abandon", "renoncement", "retrait des "projets actuels" des réformes Châtel", et demande d'une "réforme ambitieuse", les formulations de la direction du SNES sont diverses et imprécises, et surtout l'exigence claire du retrait pur et simple de la réforme des lycées et du décret EPLE n'est pas formulée, ce qui permet aux dirigeants de notre syndicat de ne pas entamer la bataille contre le gouvernement pour obtenir ce retrait.

Le comble est atteint lorsque la direction du SNES invite les enseignants à s'investir… "dans toutes les réunions - notamment les journées banalisées sur la réforme des lycées" (US N°689), c'est-à-dire en réalité à participer localement à la mise en place de la réforme, quand on sait que, déjà, certains proviseurs (par exemple au lycée Blaise-Pascal de Clermont) ont convoqué les conseils pédagogiques pour la mise en place de la nouvelle seconde. Cela montre la réalité de la prétendue opposition de la direction du SNES à la réforme. A l'inverse, la direction du SNES devrait appeler nationalement au boycott des journées banalisées et cesser toute concertation sur la réforme.

Journée sans grève, grève sans manifestation, manifestation un samedi, le dispositif 14-21-30 janvier est un véritable sabotage de la volonté de combat des enseignants, alors que ce qui est nécessaire, c'est une manifestation centrale et nationale, au siège du pouvoir, un jour de semaine (quand le pouvoir est là) avec appel à la grève pour pouvoir s'y rendre.

Le gouvernement ne cache pas ses objectifs de casse des statuts, à travers Copé qui indiquait au Monde en décembre que les chefs d'établissement devraient avoir la possibilité de choisir leurs équipes pédagogiques.

Il y a urgence ! Afin de défaire le gouvernement sur la réforme des lycées, il faudra, tant que c'est encore possible, imposer à la direction nationale du SNES la rupture avec le gouvernement, et une orientation correcte de combat contre celui-ci. C'est ce pour quoi ont combattu les militants Front Unique présents lors de cette CA.

MOTION FRONT UNIQUE : LYCEES, EPLE.

Le 10 décembre le gouvernement présentait au CSE la "réforme" des lycées, et la modification du statut des EPLE, qui lui donnent tout son sens. Chatel y a indiqué "Je ne reviendrai sur rien"

Cette réforme, non content de supprimer des heures de cours, de permettre de réduire les postes, menace de disparition certaines disciplines, et notamment des disciplines technologiques. Elle donne aux établissements une autonomie poussée, et par le décret sur les EPLE, elle donne aux chefs d'établissement des pouvoirs très étendus, menaçant de ce fait les statuts des enseignants.

Aujourd'hui il ne peut y avoir qu'un objectif : obtenir le retrait pur et simple des deux projets. Aussi la CA académique de Clermont déclare :

Afin de créer les conditions de l'affrontement avec le gouvernement et de la mobilisation de l'ensemble des collègues il est nécessaire que le Snes et la FSU : -se prononcent pour le retrait pur et simple de ces deux projets.

-rompent avec lui et donc cessent d'en appeler à de "vraies discussions", et appelent l'ensemble des collègues à boycotter les journées banalisées destinées à "l'appropriation de la réforme par les enseignants".

-concentrent les forces, et appelent à une vraie manifestation centrale et nationale au siège du pouvoir avec appel à la grève pour pouvoir monter à Paris.

Pour :3 ; contre : 13 ; abstentions : 0






Version .pdf (prêt à imprimer) - lettre de liaison N°162, supplément clermontois




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