Motion Front Unique. Pour le retrait de la loi de modernisation de la Fonction Publique Le projet de loi de modernisation de la Fonction publique, discuté, amendé pendant des mois à travers le "dialogue social" vient d'être adopté en seconde lecture par l'assemblée. Ce texte constitue un nouveau pas dans le démantèlement des statuts et garanties collectives des fonctionnaires. Il remet d'abord en cause le recrutement par concours en permettant la Validation des Acquis de l'Expérience en substitution de la réussite à certaines épreuves des concours. Il met en place un droit individuel à la formation pris essentiellement en dehors de son temps de travail et fixé d'abord en fonction des besoins de l'administration. Il s'agit aussi de faciliter l'extension de la mise à disposition des agents entre ministères et même entre fonctions publiques de façon, en liaison avec la fusion-destruction des corps et le Répertoire des Métiers (RIME), à créer un vivier plus large pour les employeurs et permettre la mobilité imposée dans le cadre des dizaines de milliers de suppressions de postes à venir et de la décentralisation. Il s'agit d'instaurer une véritable individualisation des carrières à travers la mise en place des entretiens professionnels annuels où chaque agent se voit imposer des objectifs en fonction des ses compétences et non de ses statuts et qualifications. Il s'agit de supprimer la notation et remettre en cause l'existence des CAP privées ainsi de tout élément quantifiable pour défendre les agents dans le cadre des opérations collectives de gestion. Le Congrès de la FSU refuse tout dispositif conduisant à une individualisation des carrières, à la flexibilité des personnels et leur mise en concurrence. Il rejette les préconisations du rapport WEISS sur l'évaluation, reprises par le Ministre de la Fonction Publique, en particulier celles proposant d'associer les organisations syndicales, ministères par ministères et jusqu'à l'échelon des établissements, à la mise en place de nouvelles règles d'octroi de primes ou de réduction d'ancienneté sur la base des objectifs réalisés par chaque agent. Il se prononce également contre l'instauration de toute concurrence entre services ou établissements découlant d'une évaluation collective. Il réaffirme l'exigence de l'abrogation du décret du 29 avril 2002 instaurant l'évaluation-notation. Le Congrès se prononce pour l'abrogation de la loi de modernisation de la fonction publique, contre toute discussion avec le gouvernement sur sa mise en œuvre et s'adresse aux autres organisations syndicales pour qu'elles reprennent ces positions. Pour: 65 ; contre: 491 ; abstentions: 10 ; NPPV: 79 |