Intervention des militants FRONT UNIQUE dans les instances de la FSU

Compte-rendu de mandat

Archives





Motions proposées à la CA du SNES de l'Académie de Clermont-Fd, 17 novembre 2006

Motions proposées à la CA académique du SNES de l'Académie de Nancy, le 18 septembre 2006

CA du SNES de l'académie de Clermont-Fd, 11 septembre 2006

BDFN de la FSU du 4 septembre 2006

Bureau National de la FSU du 22 mai 2006

Intervention d'Eric Panthou au nom de la liste FRONT UNIQUE au congrès national du Snasub le 15 mai 2006

Motion du congrès académique du SNASUB-FSU de Clermont-Ferrand, le 6 avril 2006

Bureau National de la FSU du 3 Avril

BDFN DE LA FSU DU 20 MARS

CDFN de la fsu des 14 et 15 mars 2006

Motion présentée au Conseil délibératif fédéral départemental de la fsu de l'Hérault le 14 mars 2006

Motion Front Unique présentée au Bureau du SNES de l'académie de Clermont-Fd, le 13 mars 2006

Motion présentée au Conseil syndical de l'Académie de Nice le 9 mars 2006

CAN du SNASUB des 7 et 8 mars 2006

Bureau académique du snasub de l'Académie de Clermont-Fd, 17 février 2006

Motion de la commission académique du SNASUB de l'académie de Lyon, adoptée le 7 février 2006

Motion Front Unique soumise au BDFN de la FSU du 30 Janvier 2006

CAN du SNASUB, janvier 2006


Une partie de nos interventions se trouvent classées dans les Lettres de liaison




Motions proposées à la CA du SNES de l'Académie de Clermont-Fd, 17 novembre 2007

CA du SNES de l'Académie de Clermont-Fd, Motions Front Unique

Motion: défense inconditionnelle des décrets de 1950

Le gouvernement a récemment annoncé ses projets de modification des décrets de 1950. L'attaque contre nos statuts saute aux yeux:

-conditions drastiques pour attribuer l'heure de 1ère chaire, qui revient à en priver l'immense majorité des collègues,

-service augmenté d'une heure pour les enseignants ayant des "petits effectifs",

-possibilité de compléter un service sur trois communes, dans une autre discipline (pour les TZR possibilité d'effectuer la totalité du service dans une autre discipline).

Si ce projet passe, les enseignants, dès la rentrée 2007, verraient leur salaire diminuer et/ou leur temps de travail augmenter. Cela permettrait au gouvernement la fermeture de milliers de postes.

Dans une lettre à de Robien signée de toutes les organisations syndicales, la direction du SNES déclare le 20 Octobre: "Le projet de décret sur les obligations de service des enseignants du second degré est inacceptable…Nous demandons le retrait de ce projet".

Si les organisations syndicales demandent le retrait du projet, alors leur orientation doit être: refus de toute concertation sur la réécriture des décrets de 1950!

La CA du SNES s'adresse à la direction du SNES, de la FSU:

-Déclarez dès aujourd'hui: défense inconditionnelle des décrets de 1950!

-Annoncez dès aujourd'hui que vous refuserez toute concertation sur leur réécriture!


2 pour, 4 abstentions, 10 contre


Motion: halte au massacre du peuple palestinien!

Depuis plusieurs semaines, l'armée israélienne multiplie les opérations dans les territoires palestiniens et assassine hommes, femmes, enfants par dizaines.

La CA du SNES de l'Académie de Clermont se prononce: halte au massacre du peuple Palestinien! Défense des droits nationaux du peuple Palestinien!

Elle s'adresse à la direction du SNES, à celle de la FSU pour qu'elles organisent, dans l'unité avec les autres organisations du mouvement ouvrier une manifestation à l'Ambassade d'Israël sur cette position.

Adopté à l'unanimité





Motions proposées à la CA académique du SNES de l'Académie de Nancy, le 18 septembre 2006

Motion 1 proposée par la tendance Front Unique:

La CA académique du SNES, élargie aux S1, réunie le 18 septembre 2006, demande à la direction du SNES de se prononcer:

- contre le projet de budget du gouvernement,
- contre toutes les suppressions de postes prévues dans le budget 2007
- pour le rattrapage du pouvoir d'achat des fonctionnaires.

La direction du SNES doit s'adresser à celle de la FSU pour:

- qu'elle appelle les personnels à manifester à l'assemblée nationale au moment de l'ouverture de la discussion budgétaire sur ces mots d'ordre
- qu'elle s'adresse aux autres organisations syndicales de fonctionnaires sur cette ligne.

CA seule CA + S1
Pour 6 13
contre 13 17
abstention 9 9
Refus de vote 0 0
Total 28 39

Motion 2 proposée par la tendance Front Unique:

La CA académique du SNES, élargie aux S1, réunie le 18 septembre 2006, demande à la direction du SNES:

- d'exiger le retrait de la circulaire ministérielle instaurant le conseil pédagogique
- de lancer au plus vite un appel national au boycott des conseils pédagogiques.
- de lancer au plus vite un appel national au boycott de la note de vie scolaire

CA seule CA + S1
Pour 2 5
contre 23 28
abstention 3 6
Refus de vote 0 0
Total 28 39





CA du SNES de l'académie de Clermont-Fd, 11 septembre 2006

Motions présentées

Motion budget

Le budget proposé pour 2007 par le gouvernement Chirac-Villepin-Sarkozy est un budget de classe. Il représente une attaque sans précédent contre la fonction publique et contre l'ensemble des travailleurs:

Ce budget comprend la réduction de 19000 postes de fonctionnaires, dont 8500 pour l'Education nationale, et l'augmentation du nombre de policiers, de membres de l'appareil de répression, etc. Dans l'enseignement, ce budget entérine la suppression des décharges statutaires (heure de première chaire, ¼ d'heure BTS, etc.)

La CA du SNES de l'Académie de Clermont-Fd se prononce contre le budget du gouvernement. Elle demande à la direction du SNES et de la FSU de reprendre le mot d'ordre suivant: A bas le budget 2007 du gouvernement; aucune suppression de poste, remplacement poste par poste de tous les départs en retraite

Elle leur demande d'organiser, dans l'unité avec les autres fédérations de fonctionnaires, une manifestation à l'Assemblée Nationale dès l'ouverture de la discussion de ce budget afin d'interdire à la "majorité" UMP de le voter.

2 pour, 15 contre, 7 abstentions, 3 refus de vote


Motion Liban

La CA du SNES de l'Académie de Clermont-Fd, réunit le 11 septembre 2006 dénonce l'envoi des troupes françaises au Liban. Elle se prononce contre la résolution 1701 qui vise à renforcer la FINUL, troupe d'occupation.

Cette expédition militaire renforce les interventions impérialistes au Moyen-Orient dont l'objectif est d'aggraver la mainmise de l'impérialisme sur la région avec toutes les conséquences catastrophiques que cela entraîne pour la population.

La CA du SNES appelle la direction du SNES et de la FSU à reprendre ces mots d'ordre.

La direction de la FSU doit rompre l'union nationale derrière Chirac, appeler à l'unité des organisations du mouvement ouvrier (partis et syndicats) pour le RETRAIT des troupes françaises du Liban et d'Afghanistan et l'organisation du boycott du transport des troupes et de tous les moyens militaires.

2 pour, 10 pour le texte présenté en oppostion par la direction du SNES, 9 abstentions, 4 refus de vote





BDFN de la FSU du 4 septembre 2006

Motion présentée

Motion Front Unique Liban


Le BDFN de la FSU

1) condamne sans réserve l'agression menée par Israël contre le Liban et celle en cours à Gaza et en Cisjordanie

2) rejette totalement la résolution 1701 de l'ONU, résolution Chirac - Bush qui entérine l'agression qui a ravagé les villes et infrastructures du Liban, et met sur pied une force armée chargée de prendre le relais de l'armée israélienne au Liban Sud avec les mêmes objectifs, à savoir désarmer toute résistance

3) considère que la FINUL renforcée actuellement dirigée par l'état major français est une force d'occupation puissamment armée, tournée exclusivement contre les masses libanaises et aussi contre la Syrie

4) remarque enfin que Bush a caractérisé le Liban comme le " troisième front de la guerre mondiale contre le terrorisme " ce qui signifie que les forces présentes au Liban viennent pour renforcer le dispositif impérialiste qui étreint la région, les troupes d'occupations de l'Irak et de l'Afghanistan - parmi les quelles 2000 soldats français.

En conséquence le BDFN de la FSU se prononce pour le retrait immédiat et inconditionnel du Liban, de l'Irak et de l'Afghanistan.

Il exige en premier lieu le retrait des troupes françaises, se prononce contre toute envoi de troupes.

Il se prononce contre " l'union sacrée " qui s'est réalisée derrière Chirac pour l'envoi de ces soldats et s'adresse à l'ensemble des organisations du mouvement ouvrier (Partis et Syndicats) pour qu'elle soit rompue.

Dans l'urgence, la FSU s'adresse aux confédérations CGT et FO pour ensemble empêcher l'envoi et le ravitaillement des troupes françaises au Liban, pour le boycott de l'intervention française. La FSU s'adresse à l'ensemble des organisations du mouvement ouvrier ( partis et syndicats) pour que se réalise le front unique contre l'intervention impérialiste au Proche Orient, contre les résolutions de l'ONU ( et particulièrement la résolution 1701), pour le retrait de toutes les troupes impérialistes et en particulier des troupes françaises. Sur cette base, elle propose l'organisation commune d'une manifestation centrale à Paris au siège du pouvoir.






Intervention du courant Front Unique au Bureau National de la FSU du 22 mai 06

Le gouvernement vient de subir une défaite de première importance en étant contraint de retirer le CPE. Certes, ce n'est pas une défaite totale car lorsqu'il y a trois millions de manifestants dans la rue comme le 28 Avril, ce qui est à l'ordre du jour, c'est d'en finir avec ce gouvernement Chirac Villepin Sarkozy.

Mais cela les dirigeants syndicaux n'en ont pas voulu. Cela était incompatible avec la négociation de la "sortie de crise" avec l'UMP.

Il y a cependant une leçon de la victoire que constitue le retrait du CPE. Les dirigeants syndicaux ont refusé de discuter d'aménagements du CPE. Ils ont refusé de discuter de ces aménagements parce que la jeunesse en particulier n'aurait pas toléré qu'ils en discutent. Et on voit que lorsque le gouvernement n'a pas l'appui de la concertation sur ses contre réformes, il ne peut pas passer.

A cet égard, rien n'est plus éclairant que le contre exemple du PACTE, la loi contre la recherche publique. Là il y a eu des mois de concertation, d'élaboration concertée avec les dirigeants syndicaux. Ceux-ci à aucun moment ne se sont même formellement prononcés pour le retrait du PACTE. Et cette loi, qui porte gravement atteinte aux statuts des chercheurs de la Recherche Publique, qui met toute la recherche sous la coupe du patronat, est entièrement passée.

Le gouvernement a parfaitement tiré les leçons de cette défaite du CPE. C'est pourquoi il a immédiatement remis en selle la concertation. C'est le sens et la fonction de la commission Hetzel "Emploi - Université". Tout le monde comprend la signification de l'installation de cette commission avec Villepin à la Sorbonne. A la Sorbonne avec ce qui s'y est passé durant ces dernières semaines. Tout le monde comprend le sens que cela a!

Disons le tout net. La direction de la FSU n'avait rien à faire à la Sorbonne ce jour là! Et quel est le but de cette commission Emploi Université. Un représentant du SNESup a dit: "Ce qu'on peut en attendre, c'est surtout des "conneries"". Et l'US, journal du SNES dit: "dérisoire"! Des "conneries"? Dérisoire? Sûrement pas, puisqu'il s'agit de répondre à l'objectif politique poursuivi depuis des décennies par la bourgeoisie française, déjà avec la loi Devaquet pour ne remonter qu'aux vingt dernières années. Et cela du point de vue de la bourgeoisie, du MEDEF, ce ne sont pas des "conneries", cela n'a rien de "dérisoire". Le journal Le Monde du vendredi 19 Mai interroge de façon faussement ingénue: "Peut-on laisser des milliers d'étudiants continuer à choisir librement des filières dont les débouchés sont restreints?" Et le même jour un "spécialiste" de la question propose "un bonus aux universités assurant une insertion". Les choses sont donc claires. Organiser la "réorientation naturelle" des étudiants, comme dit Goulard, le secrétaire d'Etat aux Universités, c'est-à-dire vider de gré ou de force les étudiants de toutes les filières "non rentables", et ne financer que les formations présentant un intérêt au regard des impératifs du profit.

Voilà ce qui est en cause. Alors, la première décision à prendre c'est que la FSU refuse de se rendre mercredi matin 24 Mai à la convocation de la commission Hetzel.

On doit aborder avec la même méthode la question du RIME ("répertoire interprofessionnel des métiers de l'Etat"). La direction de la FSU a cru bon de participer de bout en bout à son élaboration. Naturellement, le courant Front Unique a combattu cette participation.

Aujourd'hui nous sommes au terme du processus. Et la FSU est invité à donner son "avis" sur le dit RIME. En même temps Jacob explique que le projet de loi sur la Fonction Publique (qu'il va d'abord soumettre au Sénat dans les prochaines semaines) s'appuiera totalement sur le dit RIME. Mais que dit ce RIME? La direction de la FSU elle-même ne peut cacher que "le mot qualification n'a pu être utilisé dans tous les groupes et n'apparaît pas dans les fiches, la notion de compétence se substituant à celle de qualification (…) Il faut passer de la qualification attestée par un jury indépendant de l'employeur à l'appréciation des compétences de l'agent par son supérieur hiérarchique". Elle dit elle-même: "On est passé de la notion de corps à celle de métier.(…) Ainsi l'approche "métier" crée des ambiguïtés par rapport aux cadres statutaires ou à l'actuelle volonté de fusionner les corps, au mépris parfois de la spécificité des missions des personnels".

Liquidation des qualifications, liquidation des corps: rien que cela! Autrement dit liquidation du statut de la Fonction Publique, conquête ouvrière produit de la vague de mobilisation à la Libération.

Or que dit le projet d'avis qui nous est soumis: "la FSU est favorable à l'utilisation d'outils de gestion prévisionnelle de l'emploi… C'est dans cette perspective que la FSU a participé à la réflexion sur le RIME. Force est de constater que le projet ne correspond pas totalement à cet objectif".

Le gouvernement liquide la Fonction Publique et la direction de la FSU nous propose de dire que cela ne correspond pas totalement (!) à nos objectifs.

Eh bien non! Ce n'est pas cette réponse que doit apporter la FSU si cette réponse veut être conforme à l'intérêt des fonctionnaires. Il ne y avoir aucune autre réponse de la FSU que celle-ci: rejet total du RIME! Et l'injonction au gouvernement: retirez le immédiatement! Et c'est cette réponse commune qui doit être celle de toutes les fédérations de fonctionnaires.




Intervention d'Eric Panthou au nom de la liste FRONT UNIQUE au congrès national du Snasub le 15 mai 2006

Notre congrès se tient quelques semaines après que l'ensemble de la jeunesse et des travailleurs de ce pays ait remporté une victoire politique de grande ampleur contre Chirac et son gouvernement.

Alors que Villepin avait annoncé que le CPE ne serait ni retiré ni dénaturé, alors que Chirac le 31 mars annonçait la promulgation de la loi et une simple modification du CPE, celui-ci a finalement été retiré 10 jours plus tard ce qui constitue la première défaite de Chirac et ses gouvernements sur le terrain de la lutte des classes depuis 2002.

Ainsi, le dispositif qui devait servir de modèle au futur contrat unique si cher au MEDEF a sauté. C'est donc aussi un coup d'arrêt porté à ce gouvernement de combat.

Avant d'insister sur ce que cette nouvelle situation met l'ordre du jour, c'est-à-dire la défense des revendications reliée au combat pour en finir avec Chirac et son gouvernement, je souhaite revenir sur les principaux enseignements à tirer de cette mobilisation exemplaire contre le CPE et sur ce qui a fondé durant celle-ci nos désaccords avec l'orientation de la direction du SNASUB.

Pourquoi le gouvernement Chirac-Villepin-Sarkozy a t'il été défait sur le terrain du CPE alors que celui de Raffarin n'avait pu l'être sur la question des retraites ou de la réforme de la sécu notamment?

Tout d'abord, les travailleurs ont constaté quelle force représentait l'unité dès lors qu'elle était obligée de se mettre au service de la défense de leurs véritables revendications c'est-à-dire ici le maintien jusqu'au bout de l'exigence du RETRAIT du CPE.

Retrait, voici un mot qui notamment depuis 2002 était quasiment devenu un gros mot dans la bouche des dirigeants syndicaux. Ainsi, en mai-juin 2003, alors que des millions de travailleurs ont défilé en scandant RETRAIT du plan Fillon, Thibaut, Blondel et Gérard Aschiéri ont jusqu'au bout écarté ce mot d'ordre pour demander de nouvelles discutions.

Il en sera de même sur la question de la Sécu où après avoir avec le gouvernement et le MEDEF adopté un diagnostic partagé sur la nécessité d'une réforme, ces mêmes dirigeants ont refusé que l'unité se fasse sur l'exigence du retrait du plan Fillon.

Or, dans le cas du CPE, dès la fin janvier, les dirigeants syndicaux ont dû se prononcer pour son retrait. Et la force et la détermination de la mobilisation les ont amené à maintenir cette exigence jusqu'au bout.

C'est là un des points sur lesquels nous nous sommes fréquemment opposés lors des CAN à la direction du SNASUB qui, au nom du fait qu'elle prétendait pouvoir opposer ses contre-projets à ceux du gouvernement, ne souhaitait pas avancer comme mot d'ordre central et unitaire celui du retrait. Le dernier exemple en date est celui de la loi sur la Recherche où au nom de l'unité minimum faite sur les bases du collectif Sauvons la recherche, l'intersyndicale, avec le soutien total du SNASUB a refusé de se prononcer pour le retrait du projet de loi.

Mais ce mouvement anti CPE nous a surtout appris une chose.

Villepin a cru pouvoir passer en force sans même concerter avant. Mais la démonstration est faite. Sans concertation avec les directions syndicales, le gouvernement peut se trouver face aux plus grandes difficultés politiques.

Sous la pression du mouvement de la jeunesse et des travailleurs, les directions syndicales ont dû refuser de répondre à l'invitation de Villepin et Chirac de discuter des "enrichissements" du CPE.

Ainsi, malgré les déclarations de Villepin disant que le CPE s'appliquerait, malgré les manœuvres de Chirac, ces derniers se sont trouvés totalement bloqués, impuissants à mettre en place une réforme qu'ils avaient pourtant faite voter et promulguer!

Et pour ceux qui doutaient encore de l'importance qu'entend faire jouer ce gouvernement au dialogue social pour l'aider à mettre en place ses réformes néfastes, il suffit de relire les unes des journaux durant ces semaines. Pas un jour sans que Chirac, Villepin ou l'UMP de Sarkozy n'essaye de faire revenir ces directions syndicales à la table des concertations!

Voilà pourquoi nous réaffirmons plus que jamais que la défense des revendications exige de refuser toute concertation, tout diagnostic partagé avec le gouvernement sur ses projets de réforme.

Or, il faut bien constater que telle n'est pas l'orientation que défendent conjointement les directions de la FSU et du SNASUB.

Au lieu d'opposer à l'offensive du gouvernement, la défense inconditionnelle du statut, elles discutent depuis des mois d'amendements au projet de loi Fonction Publique qui vise à liquider le recrutement par concours alors que ce projet, comme le CPE n'est pas amendable!

Au lieu de se dresser en défense des garanties liées aux corps nationaux, elle sont présentes dans les commissions qui élaborent le "répertoire interprofessionnel des métiers" visant à remplacer les 800 corps de fonctionnaires par 200 "métiers" et où disparaît la notion même de qualification.

Elles proposent même d'organiser des états généraux de la jeunesse au même moment que le gouvernement!

Les travailleurs et la jeunesse savent qu'avec la puissance de la mobilisation de la jeunesse, avec les 3 millions de manifestants rassemblés par deux fois, les 28 mars et 4 avril, autre chose était à portée de main que le simple retrait du CPE, même si répétons-le celui-ci est important.

Ils savent que ce qui était à portée de main, c'était de se débarrasser de toutes ses contre-réformes qui nous frappent depuis des années, c'était de se débarrasser du gouvernement Chirac-Villepin-Sarkozy!

Et c'est précisément parce qu'il était menacé dans son existence qu'il a été contraint de reculer.

Mais cela, les dirigeants syndicaux, ceux de la FSU et du SNASUB en particulier, les dirigeants du PS et du PCF notamment n'en ont voulu à aucun instant. Les déclarations en ce sens ne manquent pas.

Il n'y a pas d'autres explications au fait que les dirigeants syndicaux aient refusé de répondre positivement à la demande de la coordination étudiante d'une manifestation centrale à l'Assemblée Nationale le 23 mars!

Il n'y a pas d'autre explication au fait que les mêmes aient refusé le 29 mars, après les 3 millions de manifestants de la veille, d'appeler à la grève générale pour les chasser!

Il n'y a pas d'autre explication au fait que, derrière le mot d'ordre de "grève interprofessionnelle" voté en CAN, la direction du SNASUB a de fait défendu la ligne de la grève reconductible établissement par établissement c'est-à-dire la ligne qui a conduit à la défaite en 2003.

Il n'y a pas d'autre explication au fait que les dirigeants, après en avoir appelé à Chirac comme arbitre, se sont ensuite rendu à la convocation d'Acoyer, président du groupe UMP, et ont permis au gouvernement une "sortie de crise" lui permettant de sauver l'essentiel: son existence!

Et c'est pourquoi le gouvernement Chirac-Villepin-Sarkosy est toujours là et qu'il entend encore porter les coups les plus durs à la jeunesse et aux travailleurs, aux immigrés en particulier avec l'infâme projet de loi Sarkozy

Mais les travailleurs ne manqueront pas de tirer les leçons de la défaite du gouvernement. La force du mouvement a été contenue dans les journées d'action.

Mais elle est intacte, confortée par le retrait du CPE, confortée par la nécessité de refuser toute aide au gouvernement via le dialogue social.

Le résultat de cette défaite politique c'est l'accentuation de la crise au sommet de l'Etat. L'exemple du dossier Clearstream nous montre que pour l'ensemble des travailleurs, la fange dans laquelle se vautrent les Chirac, Villepin et Sarkozy rend d'autant plus intolérable que ce gouvernement totalement illégitime continue à gouverner.

Et c'est y compris à l'organisation syndicale de dire qu'il faut en finir avec cette situation et ce gouvernement!

Il faut maintenant ouvrir une perspective. Celle de chasser ce gouvernement, de lui substituer un gouvernement des organisations ouvrières unies, gouvernement auquel il faudra imposer la satisfaction des revendications.

Je voudrais dire pour finir, sans aucun accès de triomphalisme compte tenu de la faible participation au vote du congrès, que la liste Front Unique, qui représente l'un des 5 courants de pensée existant au sein de la FSU, est parvenue à progresser malgré la présence d'une 3éme liste. Surtout, nous recueillons 1 tiers des suffrages exprimés dans les 6 académies où nous avions des candidats. Nous voyons ici la preuve que nous sommes d'une part reconnus comme des militants mais aussi que l'orientation que nous défendons peut être partagée par une frange importante de camarade dès lors que nous pouvons l'exposer.

Pour notre part, nous avons refusé de participer au débat polémique et incompréhensible pour l'immensité des syndiqués entre les deux autres listes sur snasub-débat où si sur le ton et la forme, il n'y eu aucune complaisance, sur le fond par contre je crois que le vote unanime de la motion du congrès du Snasub Paris résume bien l'état des non divergences entre la direction et PSL.

Je cite:

"Le congrès académique confirme la justesse de l'orientation du SNASUB et appelle le congrès national à la confirmer"

Non, camarades, la responsabilité du congrès n'est pas de confirmer cette orientation. C'est de défendre les revendications au moment où l'offensive continue ce qui au contraire nécessite une toute autre orientation.

C'est par exemple de se prononcer contre toute nouvelle suppression de postes comme le budget de Thierry Breton s'apprête à en préparer des milliers

C'est de se prononcer pour que la FSU quitte immédiatement toute concertation sur le Répertoire des Métiers et de se prononcer clairement pour le retrait du projet de loi de réforme de la Fonction Publique en exigeant de la FSU qu'elle en fasse de même.

C'est de combattre toute remise en cause de la filière de l'ASU dans le Supérieur.

C'est de se prononcer pour le rattrapage immédiat du pouvoir d'achat perdu depuis 2000.

C'est de combattre pour l'unité des organisations IATOS pour le retrait pur et simple de la réforme de l'évaluation.

C'est d'exiger de la FSU qu'elle quitte immédiatement toute concertation sur la mise en place de la décentralisation dans chaque département ou région.

C'est cela qu'il faut en mettant à l'ordre du jour la centralisation du combat de la jeunesse et des travailleurs pour se débarrasser de ce gouvernement sans attendre 2007.

Pour cela, il faut rompre avec lui et adopter la position qu'à, pour le coup parfaitement formulé le congrès académique de Paris et que nous appuierons si elle devait être avancée ici dans une motion ne disant pas le contraire deux lignes plus loin.

Je cite:

"Dans ce contexte, le dialogue social tel qu'il est préconisé par le gouvernement ne peut avoir pour signification que la tentative d'associer les organisations syndicales à la rédaction et à la mise en oeuvre de ses plans destructeurs. Le congrès académique estime qu'il est hors de question de participer à cette opération, pas plus qu'à des états généraux sur l'avenir de la jeunesse co-organisés avec le gouvernement"

C'est sur cet axe uniquement que la question de la défense des revendications peut être posée correctement et c'est sur cet axe que les délégués Front Unique interviendront lors de ce congrès.




Motion du congrès académique du SNASUB-FSU de Clermont-Ferrand, le 6 avril 2006

Bernard Accoyer, président du groupe UMP à l'Assemblée, vient d'être chargé par le gouvernement Chirac-Villepin-Sarkosy de préparer une proposition de loi instaurant une nouvelle mouture du CPE.

Il a décidé pour cela d'entamer des discussions avec les représentants syndicaux. Bernard Thibault et François Chérèque ont été les premiers reçus le 5 avril. La FSU doit être reçue.

Accoyer a refusé de retirer le CPE.

Il n'y a donc rien à discuter, rien à négocier. Il n'y a donc plus lieu de continuer à rencontrer Accoyer ou tout autre représentant du gouvernement tant que le CPE n'aura pas été retiré.

Considérant que le SNASUB dans son tract d'appel à la grève du 4 avril "demande aux confédérations syndicales de continuer à refuser de négocier tant que le retrait total du CPE n'est pas obtenu", le Congrès académique du SNASUB de Clermont réuni le 6 avril 2006:

-se prononce pour que les représentants de la FSU refusent immédiatement de rencontre Accoyer et refusent toute autre rencontre ultérieure.

-se prononce pour que la direction du SNASUB appuie immédiatement cette demande conformément à son mandat.

C'est sans délai qu'il faut obtenir le retrait du CPE, c'est pourquoi le Congrès considère qu'il faut la semaine prochaine (avant la clôture de la session parlementaire) organiser une manifestation centrale vers l'Assemblée Nationale pour imposer le retrait pur et simple du CPE, pour l'abrogation de la loi sur l'égalité des chances, avec un appel à la grève partout ce jour même.

Le Congrès demande à la direction du SNASUB de reprendre cette position en proposant à la FSU de s'adresser en ce sens à la CGT, à FO, à l'UNEF, à l'ensemble des organisations du mouvement ouvrier.




Bureau National de la FSU du 3 Avril

La direction de la FSU demande à participer à la concertation Sarkozy Accoyer d'élaboration d'une nouvelle mouture du CPE.

Après le discours de Chirac, confiant au groupe UMP, sous la houlette de Sarkozy et Accoyer (président du groupe UMP) le soin d'initier une concertation visant à élaborer une nouvelle mouture du CPE, ces derniers ont immédiatement pris contact avec les directions confédérales et l'UNEF. Ces dernières renonçant de facto au "préalable" du retrait du CPE, ont accepté en réalité de rentrer dans cette "concertation".

Lors du bureau national de la FSU, la direction de la FSU a constaté qu'elle n'avait pas été invitée à la dite concertation. "Je n'ai reçu aucun coup de téléphone de Sarkozy" a indiqué Gérard Aschiéri.

Qu'à cela ne tienne! La motion majoritairement adoptée (par le vote des tendances Unité Action et Ecole Emancipée) confie le soin au secrétariat de la FSU de prendre contact avec "tous les groupes parlementaires". C'est un camouflage. Le seul groupe parlementaire avec lequel il importe de prendre contact pour la direction, c'est le groupe UMP, c'est-à-dire Accoyer. Pour faire bonne mesure, la direction de la FSU propose au gouvernement l'organisation d' "Etats généraux de la jeunesse", c'est-à-dire va au devant de la volonté de Chirac d'organiser la concertation visant à soumettre l'Université au patronat à travers la "professionnalisation" des diplômes.

Ainsi la direction de la FSU revendique toute sa place dans la concertation visant à sauver la mise à Chirac, son gouvernement, sa majorité UMP, et à éviter à ce gouvernement et cette majorité une défaite par l'adoption d'une loi instaurant une nouvelle version du CPE.

La longue discussion qui a suivi au Bureau national sur la "mise en débat" de la "grève reconductible" notamment par l'Ecole Emancipée ne fut qu'un écran de fumée visant à camoufler la vraie décision de ce bureau national: la participation à la concertation.

Contre cette participation, le courant Front Unique fut le seul à intervenir en présentant la motion suivante:

La preuve est faite: sans participation des directions syndicales, il est impossible au gouvernement de faire passer le CPE sous quelque forme que ce soit.

Le Bureau National de la FSU considérant que l'objectif de la concertation Sarkozy Accoyer est de faire avaliser une nouvelle proposition de loi instaurant une nouvelle mouture du CPE se prononce contre toute participation à cette concertation.

Il s'adresse aux confédérations ouvrières CGT, FO, à l'UNEF ainsi qu'à la CFDT, la CGC, la CFTC pour qu'elles refusent de s'y rendre.

Le Bureau National considère qu'il est encore temps - mais qu'il y a urgence - d'organiser une manifestation centrale à Paris au siège du pouvoir et d'appeler à la grève générale le même jour pour le retrait pur et simple du CPE, pour l'abrogation de la loi sur l'égalité des chances. Il s'adresse en ce sens à la CGT, à FO, à l'UNEF, à l'ensemble des organisations du mouvement ouvrier.

Pour: 1 Abstention: 1 Contre: 24



La prise de position des uns et des autres au cours de ce Bureau National indique la place de notre courant pour combattre pour la rupture de la FSU avec le gouvernement et, dans le cas présent, son parti, l'UMP, en défense de l'exigence portée par des millions de travailleurs et de jeunes pour le retrait pur et simple du CPE contradictoire avec toute participation à une concertation visant à le "relooker".

Nous renouvelons l'invitation aux syndiqués à se porter candidats sur la liste Front Unique pour le renouvellement de ses instances nationales, et à se joindre ainsi aux 50 premières candidatures d'ores et déjà collectées.




MOTION FRONT UNIQUE PRESENTEE AU BDFN DE LA FSU DU 20 MARS

Chirac, Villepin l'ont confirmé: le CPE est maintenu, les directions syndicales sont invitées à en négocier la mise en œuvre

Ils l'indiquent eux même: pour vaincre, gagner le retrait du CPE ; il n'y a pas d'autre issue que l'affrontement avec le gouvernement.

Il y a urgence.

La coordination étudiante de Dijon confirme son appel à une manifestation nationale jeudi 23 en direction de l'Assemblée Nationale. Elle en appelle aux syndicats.

Le BDFN de la FSU appelle à la grève et à la manifestation centrale à Paris avec les étudiants, les lycéens.

Le BDFN de la FSU mandate sa délégation pour que cet appel soit un appel commun de l'ensemble des organisations syndicales en particulier de la CGT, de FO, de la FSU et bien sûr des organisations de jeunesse et de la coordination.

Pour 1, Contre 13, Abstentions 4, refus de Vote 10




CDFN de la FSU des 14 et 15 mars 2006

Intervention d'Olivier Rougerie dans le débat général le mardi 14 mars 2006 le matin.

Camarades,

Avec le Contrat Nouvelle Embauche, le gouvernement Chirac de Villepin Sarkozy a engagé au compte de la bourgeoisie française une bataille contre la jeunesse, contre les travailleurs. Villepin déclarait dimanche soir sur TF1 que "la loi qui a été votée s'appliquerait, elle sera mise en oeuvre". Il a ensuite inviter les organisations syndicales à discuter des "nouvelles garanties" complétant le CPE, c'est-à-dire à élaborer sa mise en oeuvre.

Quelle va être l'issue de cette bataille? Comment obtenir le retrait pur et simple du CPE par le gouvernement? Ce sont les seules questions que nous devons aujourd'hui nous poser. La responsabilité de la direction de la FSU est engagée. Gérard Aschieri a expliqué dans son rapport "qu'on avait la possibilité de gagner et d'imposer un recul au gouvernement". Comment gagner?

Le 7 mars, les jeunes, les travailleurs, ont manifesté à un million pour le retrait du CPE, alors même que les manifestations étaient décentralisées partout en France. Aujourd'hui, plus d'une quarantaine d'universités sont en grève pour obtenir le retrait sans condition du CPE. La jeunesse montre la voie à suivre et il est bien évident que le gouvernement ne pourra pas être défait sans qu'il y ait affrontement avec lui.

Dans son appel daté du 11 mars, la coordination étudiante réunie à Poitiers sollicite les organisations syndicales " pour que le 23 mars soit une journée de grève interprofessionnelle et de manifestation centrale à Paris " pour obtenir le retrait du CPE.

C'est à cela que doivent répondre les directions des organisations syndicales. Et en ce qui nous concerne, ce CDFN doit répondre positivement à la sollicitation de la jeunesse étudiante. Ce ne sont pas les multitudes de journées d'action complètement disloquées des 14, 16 ou 18 mars qui feront reculer le gouvernement. Il faut aujourd'hui se prononcer comme le demandent les étudiants pour l'organisation d'une puissante manifestation à Paris (et pour se faire un appel à la grève) , réunissant les travailleurs et les jeunes de tout le pays contre le gouvernement et sa politique, avec un mot d'ordre clair: retrait du CPE.

Il ne faut pas, comme ce fut le cas l'année passée, laisser la jeunesse isolée dans son combat contre le gouvernement. C'est le gouvernement qui doit rester isolé devant le Front unique de toutes les organisations syndicales de jeunes et de travailleurs.

De la même manière, le CDFN de la FSU doit des maintenant annoncer clairement qui ne se rendra pas aux invitations du gouvernement pour mettre en place le CPE et discuter de la liquidation du code du travail.

Le courant Front unique déposera deux motions pour que le CDFN prenne une telle position. Alors oui camarades, l'issue de la bataille est décisive et pas seulement pour le CPE. Derrière, il y a en mars le projet de loi Sarkozy sur l'immigration, en mai la loi sur la Fonction publique qui liquide " entre autre " le recrutement par concours. 2003 l'a montré avec les retraites, 2005 l'a montré avec la loi Fillon, il n'est pas possible de défaire le gouvernement sans l'affronter, c'est pour quoi il faut répondre positivement à la demande des étudiant d'organiser une manifestation centrale, à Paris, pour obtenir le retrait du CPE!

INTERVENTION DE BERNARD DENIS AU CDFN DE LA FSU

Je voudrais commencer par un mot sur les ZEP: dans le texte action et dans celui annexé sur les ZEP, il est analysé tous les dangers du plan ZEP: comme le redéploiement, la sortie de ces établissements du système scolaire national, la logique de renoncement pour les élèves des milieux populaires etc.… On pourrait donc s'attendre que la FSU se prononce en toute logique pour le retrait de la note de service et du plan gouvernemental dans son ensemble. Pourtant il n'en est rien dans les 2 textes : où il est juste dénoncé le faux plan de relance mais le retrait n'est pas exigé puis il est proposé d'autres solutions ? De même il n'y a rien sur les comités exécutifs qui classent les établissements c'est à dire comme leur nom l'indique des comités qui exécutent les plans du gouvernement ; je suis pour que la FSU boycotte ces comités de mise en place du plan ZEP En 2ème point je veux présenter la motion Front Unique sur la rupture de la concertation avec le gouvernement ; face à la mobilisation de la jeunesse qui exige le retrait du CPE, De Villepin, particulièrement sur TF1 dimanche dernier, essaye de désamorcer cette mobilisation. Il s'est dit prêt à enrichir son projet en complétant les garanties du CPE par de nouvelles garanties négociées avec les partenaires sociaux. Cela signifie clairement que le gouvernement Chirac Villepin Sarkozy invite les organisations syndicales à une réunion de concertation sur ses projets. Ce gouvernement a besoin de cette concertation, de la participation des syndicats pour casser la mobilisation de la jeunesse.

C'est tout le contraire que réclame le million de manifestants du 7 mars : ils veulent le retrait pur et simple du CPE.

C'est le sens de la motion Front Unique pour que le CDFN se prononce contre cette concertation et que la FSU annonce immédiatement qu'elle refusera toute convocation du gouvernement et s'adresse à la CGT, à FO et à l'UNEF pour qu'elles fassent de même.

Intervention d'Olivier Rougerie le mercredi 15 mars 2006 l'après midi (présentation de la motion "Pour une manifestation centrale".

Camarades,

Aujourd'hui, les deux tiers des universités du pays sont en grève, la mobilisation des lycéens s'étend, pour exiger le retrait du CPE.

Le gouvernement, par la voix de Chirac et le patronat par la voix de Parisot, ont rappelé qu'ils ne céderaient pas sur le CPE.

Dans ce CDFN, un certain nombre d'intervenants ont souligné la puissance de la mobilisation de la jeunesse, non seulement pour obtenir le retrait du CPE, mais aussi contre le gouvernement Chirac de Villepin Sarkozy et sa politique. Beaucoup ont souligné à juste titre l'aspect décisif de l'issue de la bataille.

Alors doit-on laisser une nouvelle fois la jeunesse isolée comme cela avait été le cas l'an passé contre la loi Fillon.

La coordination étudiante réunie à Poitiers s'est adressée aux organisations syndicales pour l'organisation d'une journée de grève et de manifestation centrale à Paris le 23 mars. Camarades, il y a urgence à répondre positivement à cet appel sous peine une nouvelle fois de voir le gouvernement emporter une nouvelle victoire dont les conséquences pèseront sur l'ensemble de la classe ouvrière.

Oui, il faut que le CDFN prenne la responsabilité de répondre aux sollicitations des étudiants pour "faire céder le gouvernement", il doit appeler à la grève et à une manifestation centrale à Paris.

Motion "Pour la manifestation centrale à Paris pour obtenir le retrait du CPE"


Le CDFN de la FSU réuni les 14 et 15 mars 2006 constate que la coordination étudiante réunie à Poitiers sollicite les organisations syndicales "pour que le 23 mars soit une journée de grève interprofessionnelle et de manifestation centrale à Paris" pour obtenir le retrait du CPE. Le CDFN décide de répondre positivement à cette demande. En conséquence:

Il appelle à la grève et à la manifestation centrale à Paris le 23 mars pour le retrait du Contrat Première Embauche.

Il prend immédiatement contact avec la CGT, FO, l'UNEF et toutes les organisations syndicales pour organiser en commun la manifestation centrale.

Pour 2 Contre 76 Abstentions 22 NPPV 11


Motion "Rupture de la concertation avec le gouvernement".

De Villepin déclare le 12 mars souhaiter "compléter les garanties [du CPE] par de nouvelles garanties négociées avec les partenaires sociaux". Cela signifie que le gouvernement Chirac de Villepin Sarkozy invite les organisations syndicales à une concertation sur l'enrichissement, la mise en œuvre du Contrat Première Embauche.

Le CDFN de la FSU réuni les 14 et 15 mars 2006 se prononce contre cette concertation, négociation, réunion visant à la mise en œuvre de la politique du gouvernement, à la destruction du code du travail.

La direction de la FSU annonce immédiatement qu'elle ne répondra positivement à aucune convocation du gouvernement à cet effet.

Elle s'adresse à la CGT, à FO, à l'UNEF et toutes les organisations syndicales pour qu'elles prennent la même position.

Pour 3 Contre 73 Abstentions 23 NPPV 13





Motion présentée au Conseil délibératif fédéral départemental de la fsu de l'Hérault le 14 mars 2006

La coordination étudiante, composée de délégués élus et mandatés, qui s'est réunie avec l'Unef les 11 et 12 mars a adopté la position suivante:

"Nous sollicitons les syndicats pour que le 23 mars soit une journée de grève interprofessionnelle et de manifestation centrale à Paris"

Le Cdfd de la Fsu 34 considère qu'effectivement, il est possible d'infliger une défaite au gouvernement sur le CPE et la loi dite "pour l'égalité des chances" en concentrant toutes les énergies par la manifestation nationale et centrale à Paris le plus rapidement possible avec ce jour-là une grève interprofessionnelle.

Le Cdfd de la Fsu 34 s'adresse à la direction nationale de la fsu pour qu'elle réponde favorablement à la sollicitation de la coordination nationale et de l'Unef et qu'elle s'adresse elle-même aux directions des confédérations syndicales pour qu'elles prennent aussi position en ce sens.

Pour: 7
Contre: 10
Abstention: 3
Refus de vote: 1




Motion Front Unique présentée au Bureau du SNES de l'académie de Clermont-Fd, le 13 mars 2006

Le bureau académique du SNES de l'académie de Clermont-Fd constate qu'aujourd'hui plus de 40 universités sont en grève contre le CPE.

Il constate que de Villepin répond à la mobilisation étudiante par la répression, et en tentant d'associer les dirigeants des organisations syndicales à la mise en œuvre du CPE par la concertation, notamment sur les "parcours professionnels".

Le 11 mars, la coordination nationale des étudiants, réunie à Poitiers, indiquait: "Nous sollicitons les syndicats pour que le 23 mars soit un jour de grève interprofessionnelle et de manifestation centrale"

Le bureau académique du SNES de l'académie de Clermont-Fd considère que les directions du SNES et de la FSU doivent répondre positivement à l'appel des étudiants et appeler immédiatement à la grève et la manifestation centrale à Paris pour le retrait du CPE, en s'adressant aux autres organisations syndicales, à l'UNEF, pour l'organiser en commun.

Elles doivent annoncer qu'elles ne participeront à aucune concertation avec le gouvernement sur cette question

1 pour, 6 contre, 1 NPPV




Motion présentée au Conseil syndical de l'Académie de Nice le 9 mars 2006

Les personnels de l'Education nationale syndiqués au SNES, réunis lors du Conseil syndical de l'Académie de Nice le Jeudi 9 Mars à La Garde s'adressent aux directions nationales du SNES et de la FSU:

De Villepin a annoncé l'ouverture d'une concertation avec les organisations syndicales sur les modalités d'application du CPE, sachant que, selon les déclarations de Larcher les premiers contrats seraient signés début Avril.

Dès à présent, la responsabilité des directions du SNES et de la FSU est de se prononcer pour le refus de toute concertation et de tout dialogue avec le gouvernement qui doit rester isolé.

Qu'elles s'adressent aux directions de FO et de la CGT pour qu'elles se positionnent dans ce sens et qu'elles préparent ensemble dans les plus brefs délais une manifestation nationale et centrale pour exiger le retrait du CPE.

Pour 10
Contre 20
Abstentions:7
NPPV:O




Compte-rendu de la CAN du SNASUB des 7 et 8 mars 2006 par les élus Front Unique

L'après-midi du 7, l'ensemble des élus présents était à la manifestation parisienne pour le retrait du CPE. Nous avons constaté que le cortège de la FSU était ridiculement petit (500 personnes maximum) ce qui ne peut avoir qu'une seule signification. La direction de la FSU a tout fait pour éviter que les enseignants se mobilisent au côté de la jeunesse. Elle a refusé de contribuer à l'élargissement de la mobilisation pour affronter le gouvernement. D'abord en refusant d'appeler à la grève ce 7 mars, ensuite, en refusant de mobiliser là où elle pouvait amener des milliers d'enseignants, en région parisienne.

Mercredi 8 mars. Débat général (extraits)

Arlette Lemaire: Je ne suis pas satisfaite parce que la FSU n'a pas appelé clairement à la grève le 7 mars.

Antoine Meylan: Il y avait une présence minable de la FSU dans le cortège hier. Il faut que la FSU s'engage pleinement dans ce mouvement.

Patrick Le Tuhaut (PRSI): Je suis en total désaccord avec l'attitude de la FSU sur le CPE. C'est une très grande hypocrisie de dire comme le fait la FSU qu'elle est pour la grève "là où c'est nécessaire pour manifester". Mais, en dehors des temps partiels, tout le monde travaille à cette heure ci! Il y avait nécessité d'un appel à la grève. La question qui est posée est celle de la grève générale sur toutes nos revendications, retrait du pacte junior, du CPE, etc.

Etienne Valyi (élu Front Unique): Notre discussion doit être centrée sur notre analyse sur la mobilisation contre le CPE et les suites à y donner. Hier a été un succès, c'était un test pour le gouvernement qui espérait une mobilisation affaiblie. Cela a été un succès malgré tous les obstacles qui se sont dressés pour empêcher cette mobilisation. La direction de la CGT s'est payée le luxe de ne pas appeler à la grève en renvoyant la responsabilité aux travailleurs dans leurs entreprises ce qui a suscité des réactions violentes au sein même de la CGT. Il nous arrive la même chose à la FSU qui a évité jusqu'au bout d'appeler à la grève. Je serai plus dubitatif sur l'appel à la grève du bureau national du Snasub. Pourquoi ne pas avoir fait apparaître en gros "Grève le 7 mars"?

La participation à la grève a été assez faible chez nos collègues hier. Ils en ont fait des grèves, dernièrement on les a appelé le 31 janvier, le 2 février puis le 7. On leur demandait de recommencer le 7. Ils se sont demandés si cela vaut le coup d'y aller puisqu'ils l'ont déjà fait et que cela n'a rien changé. Cela veut dire qu'hier, s'il y a eu beaucoup de monde c'est qu'il y a eu aussi beaucoup de jeunes salariés du privé.

Maintenant qu'est ce qu'on fait? Villepin a dit hier qu'il ne reculera pas. Par contre, il est prêt à "enrichir" le CPE de toutes propositions nouvelles en proposant l'ouverture de nouvelles concertations avec les partenaires sociaux.

Les Echos écrivent que Villepin a fait une erreur de méthode pour le CPE car le gouvernement aurait dû négocier avant avec les syndicats et que maintenant cela met le bazar. Il est coincé et en appelle à de nouvelles négociations en vue d'aboutir au contrat unique c'est-à-dire la suppression du CDI.

J'espère qu'aucune organisation ne va prêter la main à cela.

Patrick Le Tuhaut a dit, il faut la grève générale. Peut-être. Pour moi, la question n'est pas de faire la grève longtemps, c'est de centraliser le combat salarié-jeunesse contre le gouvernement et sa majorité de députés aux ordres. C'est pourquoi il est nécessaire que les organisations appellent à une manifestation nationale pour le retrait du CPE.

C'est la position qu'a adopté très majoritairement le bureau académique du Snasub à Lyon (le camarade lit la motion).

Il faut se retrouver à 1 million devant l'assemblée et on verra bien qui décide, et y compris la question de la grève pourra alors être posée.

Jacques Aurigny (UetA): Il faut affronter le gouvernement

Danielle Patinet (EE): L'absence de la FSU hier était remarquable. Pour faire reculer le gouvernement, je suis pour une manifestation nationale.

Christian Eury (EE): On ne fera pas reculer ce gouvernement en allant discuter avec lui. Il faudra aller quelque part, je ne sais pas si c'est à l'assemblée ou ailleurs, mais y aller très nombreux, avec un affrontement central contre le gouvernement. Il faut appeler à la grève interprofessionnelle

Eric Panthou (élu Front Unique): Une mobilisation importante est en cours contre le CPE. Nous constatons un blocage au niveau des directions syndicales. On ne part pas de rien dans l'analyse de ces mobilisations et des blocages. En 2003, nous avons tous constaté que les directions syndicales refusaient d'appeler à la grève générale au motif qu'elles refusaient d'affronter le gouvernement. Est ce qu'on va nous refaire le coup?
Aujourd'hui, chacun se partage le travail. La CGT et la FSU refusent d'appeler à la grève le 7 mars tandis que FO y appelle mais multiplie les signes de refus de toute unité. Aujourd'hui, il faut impérativement maintenir cette exigence du retrait du CPE ce qui est une revendication qui unifie l'ensemble des salariés et de la jeunesse. Ce n'était pas le cas en 2003 quand les directions refusaient de se prononcer pour le retrait du plan Fillon et refusaient de défendre le maintien de la retraite à 37,5 annuités pour les fonctionnaires.
Les directions ont été amenées à se prononcer pour le retrait du CPE parce que Villepin cette fois ci ne les a pas convié à discuter et négocier au préalable de son projet.
Alors maintenant pour gagner, chacun comprend que ce n'est pas en reproduisant ces journées d'action que l'on gagnera. Il faut centraliser la mobilisation par une manifestation centrale. Je ne reviens pas sur cette question. Et il faut rejeter toute discussion comme Villepin le propose. Nous déposons donc deux motions sur ce sujet.

Je veux revenir sur la réforme des statuts. Je ne suis pas d'accord avec Arlette Lemaire et Jacques Aurigny quand ils disent que rien n'a été possible de faire contre cela parce que l'Unsa-Cfdt et Cftc avaient signé l'accord. Ce n'est pas parce que 3 syndicats minoritaires, repoussés par les travailleurs ont signé que cela doit empêcher CGT-FO et FSU de mobiliser contre.
A ce propos, je suis également en désaccord avec les derniers numéros de Convergences qui prétendent que ce volet statutaire constituerait je cite "des avancées minimes"! Mais qu'est ce que le centre de ce volet statutaire? C'est exactement ce que la CAN d'avril 2005 avait identifié et rejeté en se prononçant contre toute discussion sur ces projets. C'est la fusion des corps, la négation des missions, la polyvalence et la suppression de centaines de corps. Il faut donc combattre pour le retrait de cette réforme.

Marie Ganozi (EE): Ce qui est important c'est qu'il faut qu'on se bouge tous dans nos villes.

Antoine Meylan: Je suis contre le fait qu'on individualise le problème en personnalisant le gouvernement. Je suis toujours contre les manifestations à l'assemblée nationale parce que je suis en démocratie.

Hervé Petit (UetA): Il faut encore construire avant de parler d'une manifestation nationale

Jacques Aurigny: Les collègues n'étaient pas en grève le 7 parce que c'était une nouvelle journée d'action et ils n'ont pas la garantie que les confédérations veulent aller jusqu'au bout sans savoir si cela va servir à quelque chose. Les collègues ne sont pas convaincus que les fédérations et confédérations les mènent dans la bonne direction parce que les directions hésitent à avoir une stratégie d'affrontement avec le gouvernement. Donc les collègues ne veulent pas perdre une journée de grève. Cela exige qu'on caractérise les enjeux. Il n'y a rien à discuter sur les projets du gouvernement.

Arlette Lemaire: Je pense que cela doit passer par la grève générale pour gagner sur les revendications. (la camarade fait ensuite la distinction entre grève reconductible et grève générale en apportant sa préférence à la grève reconductible, c'est-à-dire la décision de reconduire la grève prise établissement par établissement, c'est-à-dire le refus de centraliser et généraliser l'affrontement avec le gouvernement, cf. l'expérience de 2003).

Vote des motions

Ces motions ont été discutées à partir de 16h25 et ont été votée par 17 personnes au total sur 31 présentes le matin et 60 que devrait compter la CAN si chaque élu était présent! Les représentants Front Unique ont contesté cette façon de discuter et voter les motions avec d'une part de nombreux absents et d'autre part un saucissonnage de la discussion qui fait qu'il est très difficile de reprendre la discussion 4 heures après l'avoir arrêté. La CAN se retrouve à chaque fois avec des mandats adoptés par environ 1 quart des élus devant siéger!

Motion déposée par Jacques Aurigny, pour la direction du Snasub

La Commission Administrative Nationale du SNASUB réunie le 8 mars constate:
- que la grève du 7 mars et les manifestations pour le retrait du C.P.E. ont été un succès. La mobilisation de la jeunesse et des salariés présents exprime une volonté grandissante, claire et nette, d'arrêt de la politique gouvernementale de déréglementation, de casse du droit du travail, de blocage des salaires facteur de développement du chômage.

Puisque gouvernement déclare au soir du 7 mars qu'il ne cède pas , il revient alors aux organisations syndicales d'appeler à la grève interprofessionnelle jusqu'à satisfaction:

" Retrait du CPE, CNE, abrogation des dispositions apprentissage à 14 ans et de toutes celles qui permettent le recrutement de précaires dans le privé et le public. Aucun de ces dispositifs n'est amendable.
" Augmentation générale des salaires
" Arrêt du recrutement de précaires
" Création des postes nécessaires à la satisfaction des besoins collectifs
" Respect du statut de fonctionnaire et arrêt des contre réformes ( abrogation du dispositif notation évaluation, gestion au mérite des carrières et des primes….)
" Arrêt des privatisations et de toute remise en cause du service public par la décentralisation, et réforme des modes de gestion.

Le SNASUB DEMANDE A LA FSU et à l'ensemble de ses syndicats nationaux de s'engager dans cette voie immédiatement en prenant l'initiative d'appeler à des assemblées générales unitaires des personnels et des jeunes

Votes: 17 pour, 2 Contre (L'un des élus Front Unique était absent au moment des votes)

Motion Front Unique pour l'appel à une manifestation centrale pour le retrait du CPE


Nous avons accepté un amendement du camarade Jean-François Besançon (le paragraphe rappelant nos revendications) et donc cette motion a été présentée comme motion Front Unique et Pour un Syndicalisme de Lutte (3éme liste à se présenter au congrès 2006).

Présentation de notre motion par Etienne Valyi: La raison de cette motion est donnée en négatif par l'intervention d'Antoine Meylan qui dit: je suis en démocratie, que l'assemblée siège jusqu'au bout. C'est ce que dit François Hollande quand il déclare que le combat contre le CPE c'est en 2007.

Si on part de ce principe, pourquoi on s'agite, pourquoi on proteste? Cela ne sert à rien. Il faut qu'il y ait un cadre fixé à la mobilisation c'est pourquoi il faut une manifestation centrale. Et il faut qu'elle aille où cela se concentre, à l'assemblée, faire comme en 1986 avec les manifs contre Devaquet. Et si l'ensemble des organisations appelait à une telle manifestation, cela donnerait corps y compris à la question de la grève générale. Contrairement à ce que dit Marie Ganozi, l'important ce n'est pas de bouger chacun dans nos villes mais au contraire de se mobiliser tous ensemble au même endroit contre le gouvernement..

Motion
Au lendemain des puissantes manifestations du 7 mars et avec l'élargissement des grèves étudiantes, il est nécessaire de centraliser le combat de la jeunesse et des salariés. L'objectif ne doit pas être de s'inscrire dans la durée mais de frapper fort ensemble.

C'est pourquoi la CAN du Snasub du 8 mars 2006 se prononce pour l'organisation d'une manifestation centrale à l'Assemblée nationale, pour le retrait du CPE, le retrait de la loi sur l'égalité des chances, contre le gouvernement et sa majorité de députés aux ordres.

En outre, elle rappelle ses revendications, notamment: abrogation du dispositif évaluation-notation, rattrapage du pouvoir d'achat, rétablissement des postes supprimés, rétablissement de la retraite à 37,5 annuités public-privé.

Elle s'adresse à la FSU pour qu'elle reprenne et défende cette position auprès des autres syndicats.



Motion Front Unique contre toute négociation avec Villepin


Confronté à la puissante mobilisation de la jeunesse et des salariés pour le retrait du CPE, Villepin vient de déclarer être prêt à enrichir le CPE de toute proposition nouvelle dans le cadre de la nouvelle étape de la bataille pour l'emploi, annonçant l'ouverture d'une consultation des partenaires sociaux dès la semaine prochaine.

La CAN du Snasub réunie le 8 mars 2006 se prononce contre la participation à ces consultations destinées à tenter de sauver la mise au gouvernement.

Elle demande à la FSU de refuser de s'y rendre et d'appeler tous les autres syndicats à en faire de même en réaffirmant l'exigence du retrait total du CPE



La direction du Snasub a opposé sa propre motion à l'ensemble de nos deux motions qui ont finalement été votées par deux camarades, 17 autres votant celle de la direction, 1 s'abstenant.

En guise de conclusion

Comme notre contribution envoyée sur snasub-debat mardi 14 mars le détaille, les obstacles à la centralisation de la mobilisation pour affronter le gouvernement et Chirac se multiplient depuis la CAN du 8 mars. Nouvelle journée d'action le jeudi 16 mars avec appel à la grève de FO, Snasub, Snesup-FSU mais pas des autres fédérations ou confédérations, nouvel appel à manifestations locales deux jours plus tard le 18 mars avec là encore refus d'appeler à la grève, notamment de la part de la FSU. Multiplication des suppliques à Chirac pour qu'il retire le CPE, suppliques qui essayent de protéger Chirac en accréditant l'idée d'un bon Chirac à côté d'un méchant Villepin (le comble de la crapulerie étant atteint ici par le président de l'UNEF qui a demandé à Chirac de retirer le CPE pour " remercier la jeunesse de son soutien lors de la présidentielle de 2002 "!). Chirac a rappelé mardi son "soutien total et sans réserve" à Villepin sur la question du CPE.

Dans le même temps, toute une série de déclarations des dirigeants syndicaux et politiques (PS et PCF) appelle à la reprise des négociations sur l'emploi des jeunes, c'est-à-dire se prononcent pour une reprise du dialogue social pour mieux faire passer les réformes! Il est dans ces conditions primordiales que l'exigence du retrait pur et simple du CPE soit maintenue jusqu'au bout par les syndicats. Il est aussi indispensable de se prononcer contre toute discussion sur les projets du gouvernement.

La direction du Snasub a de son côté appelait non explicitement à la grève du 7 mars. Lors de la CAN, elle feint de gauchir sa position. Dans la motion qu'elle a fait adopter, à l'exigence du retrait du CPE sur laquelle s'est basée et continue de se baser l'unité syndicale, elle a substitué une plateforme revendicative, pas fausse en soi mais qui dans ce cadre allonge la série des revendications sur lesquelles il fau se mettre d'accord, sachant parfaitement que ce ne sera pas possible. Dès lors, cela aboutit à disloquer l'unité.

Par ailleurs, il est dit que les directions syndicales doivent appeler à la grève reconductible en convoquant des AG dans les établissements. Et joignant le geste à la parole, la direction du Snasub a déposé un préavis de grève reconductible à partir du 16 mars. Cela a une signification, derrière une volonté affichée de " gauchir sa position " il s'agit de faire reposer exclusivement sur les personnels dans leurs établissements la responsabilité de faire grève et de reconduire la grève chaque jour. Il s'agit de nier la nécessité d'une centralisation de la mobilisation qui seule est à même d'affronter le gouvernement pour le vaincre. Il s'agit de dédouaner totalement les directions syndicales, à commencer par celle du Snasub qui, si la grève n'est pas suivie au lendemain du 16, comme on peut s'en douter à cette étape, pourra dire: Voyez, ce sont les personnels qui ne veulent pas se battre, nous nous leur avons donné la possibilité de le faire, nous nous sommes prononcés pour la grève.

Nous considérons que ce qui est immédiatement à l'ordre du jour c'est un appel à une puissante manifestation à Paris comme le propose la coordination étudiante pour le 23 mars. Pour notre part, nous estimons que cette manifestation doit aller en direction de l'assemblée nationale, là où cela se décide, contre le gouvernement et ses députés aux ordres. Si un tel appel était lancé, si un million de manifestants convergeait vers l'assemblée pour exiger le retrait du CPE, alors Villepin serait amené à reculer, et s'il ne reculait pas tout de suite, alors la question de l'appel à la grève générale immédiate serait directement posée.

Les élus Front Unique à la CAN remercie l'ensemble des 21 camarades qui ont accepté d'être candidats pour que nous puissions présenter une liste au prochain congrès du Snasub. Pour que nous puissions obtenir des élus et continuer à défendre ces positions à la CAN et dans le cadre du congrès, il est maintenant indispensable de voter et faire voter massivement en faveur de la liste Front Unique. Nous comptons sur votre soutien.

Les camarades souhaitant être délégués au titre de Front Unique lors du congrès national peuvent d'ores et déjà nous prévenir pour que nous leur expliquions les démarches à faire lors de leur congrès académique. Nous souhaitons évidemment que vous soyez les plus nombreux possibles.

Comme d'habitude, vos remarques, encouragements sont les bienvenus

Les élus Front Unique de la CAN du SNASUB, Eric Panthou et Etienne Valyi, le mardi 14 mars 2006




Motion à l'adresse de la direction du SNASUB-FSU et aux directions syndicales, adopté par le bureau académique du SNASUB de l'Académie de Clermont-Fd

Le premier ministre Villepin après avoir utilisé la procédure d'urgence, a finalement eu recours à l'article 49.3 pour faire adopter sans vote la loi dite sur "l'égalité des chances"!

Cette loi rétablit le travail de nuit à partir de 15 ans, réinstaure l'apprentissage à 14 ans mais aussi le Contrat Première Embauche qui vise à liquider l'ensemble des Contrats à Durée Indéterminée!

La grève massive des étudiants de Rennes, réunis en assemblée générale à plus de 2000 et leur manifestation avec les lycéens (plus de 6000) le 9 février, ainsi que celle des étudiants de Toulouse montrent que la jeunesse n'accepte pas.

Personne ne peut accepter la mise en place de telles mesures qui auront des répercussions sur l'ensemble des travailleurs et de la jeunesse.

Les fédérations et Confédérations ont décidé un appel à l'action dans tout le pays le 7 mars, sans appel à la grève, pour le retrait du CPE.

Le bureau académique du Snasub-FSU de Clermont-Ferrand réuni le 1 4 février 2006 considère que pour faire reculer le gouvernement, il faut un appel à une manifestation nationale, par centaines de milliers pour:

-l'abrogation de la loi sur l'égalité des chances

-l'abrogation du CPE

Pour permettre la montée massive sur Paris, il faut un appel franc à la grève de l'ensemble des syndicats le jour de cette manifestation nationale.

Le bureau académique demande aux directions syndicales et en premier lieu au Bureau National du Snasub-FSU de reprendre dès maintenant ces positions.

Il demande à la direction du Snasub de s'adresser à la FSU afin qu'elle propose, sur ces bases à l'intersyndicale de réexaminer immédiatement son appel à l'action.

Adopté à l'unanimité des 8 présents




M O T I O N


La Commission Académique du SNASUB de l'Académie de Lyon réunie le 7 février 2006,

- demande au Bureau National du SNASUB de se prononcer pour l'organisation dans l'unité, d'une manifestation nationale de toute la population et la jeunesse, là ou cela se décide, à l'Assemblée Nationale, avant que la loi soit votée, pour LE RETRAIT TOTAL DU CPE, et de la loi dite "sur légalité des chances",

- demande au Bureau National du SNASUB de s'adresser à la FSU pour qu'elle reprenne cette position et la propose aux autres organisations syndicales.

POUR: 15
CONTRE: 3
Abstentions: 1




Motion Front Unique soumise au BDFN de la FSU du 30 Janvier 2006


Le BDFN de la FSU:

- considérant que l'ensemble des organisations syndicales se sont prononcées "pour le retrait du CPE"

- considérant que le CPE fait partie de la loi dite "sur l'égalité des chances", laquelle concentre également une multitude d'attaques très graves contre le droit du travail comme le droit à l'instruction (cumul emploi retraite, CDD seniors, apprentissage à 14 ans, caractère suspensif des allocations familiales)

- considérant que cette loi est soumise à la discussion parlementaire du 31 au 9 février pour adoption le 21 février

s'adresse aux organisations syndicales qui se sont prononcés pour "le retrait du CPE" pour un appel commun de toutes les organisations à une puissante manifestation nationale à l'Assemblée et ce jours là à la grève au moment du débat parlementaire sur la "loi dite d'égalité des chances" ou en dernier recours le 21 février, jour du vote de la loi sur l'objectif: Retrait du CPE, retrait de la loi sur l'égalité des chances

Pour:2 Contre:19 Abstention:1 Refus de vote:3




CAN du SNASUB, janvier 2006

Motion Front Unique, loi sur la Recherche

Alors que depuis 2004, les chercheurs se sont massivement mobilisés contre la politique du gouvernement et notamment pour la défense des postes statutaires, le projet de loi "Pacte pour la recherche" qui doit être soumis dans les jours qui viennent en seconde lecture à l'Assemblée Nationale a comme perspective le démantèlement du service public de la recherche et la liquidation des statuts.

-Mise sous tutelle de l'orientation de la Recherche et de la répartition de ses budgets par un organisme (Agence Nationale de la Recherche, déjà mise en place par le gouvernement) principalement orienté vers la défense des intérêts du secteur privé et de l'innovation aux dépends de la Recherche publique fondamentale

-Concentration de l'aide de l'Etat vers le secteur privé par le biais de vastes incitations fiscales (crédits d'impôts)

-Remise en cause des statuts à travers la généralisation des contrats sur projets qui auront pour conséquence l'augmentation de la précarité avec l'essor des CDD.

-Création de nouvelles structures (ANR, AII, Campus d'excellence, pôles de compétitivités) qui ont pour conséquences aussi de faire dépérir les structures actuelles et en premier lieu le CNRS menacé de démantèlement

Etc.

Ce projet de loi n'est pas amendable. Il est unanimement rejeté par les personnels de la Recherche.

La CAN du SNASUB-FSU réunie le 11 janvier 2006 se prononce donc:

-pour le retrait du projet de loi "Pacte pour la Recherche",
-Pour la défense inconditionnelle des statuts de chercheurs et d'enseignants-chercheurs
-pour des créations de postes statutaires à hauteur des besoins.

Elle demande à la FSU de reprendre immédiatement ces positions et qu'elle s'adresse sur cette base aux autres syndicats de la Recherche.

Puisque c'est à l'Assemblée que tout se décide, c'est là qu'il faut aller dans l'unité pour exiger le retrait du projet de loi.

Vote: 3 Pour, 7 Contre, 2 Abstentions, 3 Refus de vote


Motion action soumise par les élus Front Unique


Chirac et Villepin lors de leurs vœux ont rappelé leur volonté d'accélérer leurs réformes et de s'appuyer pour cela sur la poursuite du dialogue social.

Un seul exemple: l'allégement des cotisations patronales sur les salaires doit être l'occasion d'un vaste chantier de négociations avec les partenaires sociaux dont l'issue ne fait aucun doute. Encore moins de cotisations à payer pour les patrons et, pour les travailleurs, leur salaire différé transformé en impôts!

Pour les fonctionnaires, c'est la baisse continue du pouvoir d'achat avec la promesse cynique et inacceptable de redistribuer une partie des gains obtenus sur les suppressions de postes, aux plus méritants, arme supplémentaire dans la liquidation des statuts. C'est également la poursuite des discussions sur la réforme de la fonction publique et d'abord son volet statutaire.

Les personnels de l'Education prennent de plein fouet les conséquences de la réforme évaluation-notation. Dans le même temps, le gouvernement vient d'annoncer la baisse brutale de 30% en moyenne des postes mis aux concours d'enseignants ainsi que la mise en place de la bivalence pour ces futurs enseignants!

Tous les collègues se posent la question: Comment arrêter le gouvernement?

Et que proposent les directions syndicales? Il s'agirait par diverses modalités d'action (semaine d'action Education, journées d'action, etc.) de faire pression sur le gouvernement pour obtenir de bonnes négociations qui toutes se situent sur le terrain de Chirac et Villepin!

Au contraire, il faut avancer les véritables revendications des personnels, notamment:

- rattrapage immédiat du pouvoir d'achat et indexation sur le coût de la vie
- abrogation du dispositif évaluation-notation
- défense intransigeante des statuts
Ceci implique immédiatement de rompre toute discussion avec ce gouvernement. En particulier, la CAN du SNASUB-FSU décide de boycotter toute concertation sur les projets de réforme de la Fonction publique et d'abord celle du 12 janvier.

Elle demande à la FSU de reprendre immédiatement ces positions et qu'elle s'adresse sur cette base aux autres fédérations de fonctionnaires.

Défendre les revendications implique aussi de combattre pour l'unité des syndicats pour affronter le gouvernement et le vaincre.

Vote: 2 Pour, 18 Contre, 1 Abstention




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